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mardi 24 septembre 2013

Première rentrée

Jeudi 24 septembre 2013 : rentrée à l'Inalco en licence de persan.

Donc ce matin, arrivée à 10h45 dans un petit amphi avec quelques élèves qui attendent. Puis d'autres arrivent et encore d'autres et encore d'autres. on arrive à 35 alors qu'on m'avait parlé d'une dizaine d'élèves en L1. On a trouvé 35 personnes en France qui veulent faire du persan ? Bizarre.
La prof arrive et attaque direct avec un سلام salâm sonore. Jusque là tout va bien. Puis elle se présente, toujours en persan bien-sûr, et elle fait un tour de l'amphi pour que chacun fasse de même. Petit à petit le cours s'agrémente de questions supplémentaires pour savoir si les étudiants ont déjà fait du persan, où, comment, s'ils sont français ou pas... toujours en persan. Et elle ajoute à tout ça des commentaires en persan qu'une toute petite minorité comprend.
Le cours est censé être un cours d'expression écrite. Au bout de 45 minutes environ on s'attaque à quelques lettres de l'alphabet : la différence entre le ا aléf et le آ aléf bâ kolâh (avec chapeau), le س sin, le ب bé, les lettres courtes, les lettres longues... Tout ça en nous posant des questions en persan, en nous faisant des remarques en persan et en nous demandant si on a compris en persan. Bref, un cours sympa car en immersion totale dans la langue persane pendant 2 heures mais flippant pour tous ceux qui n'ont jamais fait de persan.
Il faut bien remarquer cependant que le profil des élèves est TRES varié. Il y a les complètement débutants, les débutants qui ont fait de l'arabe donc qui maîtrisent à peu près l'alphabet, les presque débutants qui ont fait un peu de persan avec un prof ou avec la méthode Assimil (dont je fais partie), les faux-débutants qui visiblement ont déjà fait au moins 1 voire 2 ans de persan (qu'est-ce qu'il font là ?), les débutants qui parlent couramment car papa ou maman ou les deux sont iraniens mais qui ne savent pas écrire. Bref ca ne va pas être simple pour la prof de gérer des niveaux si disparates, pour les élèves qui savent parler de ne pas s'ennuyer et pour ceux qui débutent vraiment de ne pas se sentir submergés.

Ce premier cours passé nous devions nous reposer l'oreille et le cerveau avec un cours de Géographie de l'Asie. Visiblement la prof nous a oubliés. Et comme le secrétariat du Département Eurasie "n'a pas le numéro de la prof pour la joindre" (on croit rêver !)...

Puis nous devions parcourir l'Histoire de l'Iran pendant 3 heures. Et là, l'Inalco a décidé ce week-end de changer le jour et l'horaire du cours sans prévenir personne. Et encore une fois la secrétaire du Département Eurasie a eu cette merveilleuse réponse "je ne sais pas ; je n'ai pas les horaires des cours." Donc le cours sera maintenant... tatam... le vendredi de 18 h à 21 h !!!

Bilan comptable rapide : 7 h de cours prévus, 2h effectives.

A part ça l'Inalco c'est toujours autant la tour de Babel (j'adore). On en reparlera une autre fois.
بزودی

mardi 9 juillet 2013

Romantisme noir

Contrairement à la plupart des visiteurs et critiques je n'ai pas aimé l'expo Romantisme noir : l'ange du bizarre à Orsay.


Il faut dire que j'y suis allée à reculons, parce que c'est au programme de la 3e année de l'EDL. Mais sinon, le romantisme dans l'art ça ne me branche pas. Le XVIIIe siècle et une bonne partie du XIXe siècle ne me procurent aucune autre émotion que "c'est moche". Bon, j'ai fait un effort, mais franchement, à part quelques gravures de Goya et les œuvres du début du XXe siècle qui concluaient l'expo je me suis fermement ennuyée. Espérons qu'avec les explications des profs en cours, le romantisme me sera moins impénétrable.

samedi 15 juin 2013

Florilège de sujets

Comme chaque année, mi-juin est la saison de l'éclosion des nouveaux sujets de spécialité pour l'année scolaire à venir. Parmi ceux de 2013-2014 on a donc :

Les plus tentants
- Arts précolombiens. La sculpture Maya.
- L'architecture du monde cistercien (XIIe-XIIIe siècles).
- Diego Velázquez en son temps. Le naturalisme sévillan.
- Du "Mystère Picasso" à la mort de Jackson Pollock, quelles histoires de l'art en 1956 ?

Les plus tentants, dans la sous-catégorie "j'assisterai à ce cours quel que soit le sujet parce que le prof est trop top"
- Artifices de la mode, du XIVe siècle à nos jours. Par messire Denis Bruna.

Les moins attirants (pour moi)
- Circulation des biens et des idées chez les Celtes, les Gallo-Romains, les Mérovingiens et les Carolingiens.
- Du canon classique au système Gribeauval (1666-1764). Etude de l'artillerie royale française.
- Du Chevalier au Lansquenet (XIVe-XVIe siècles). De la charge de cavalerie au carré de piquier. Etude des armes et armures du combattant à pied en Europe.
- Au cœur de la roche indienne.
- La gravure sur bois en Europe, de Rivière au Bauhaus.

Les "je ne comprend même pas l'intitulé du sujet" qui, bizarrement, hébergent régulièrement la spé Art contemporain, à croire que ce serait une marque de fabrique.
- Art contemporain : art minimal et conceptuel.
- Art du cinéma : chutes et envols.


Pour ce qui me concerne ce sera :

Histoire des arts de l’Islam : Arts et architecture de l’Iran saljuqide et pré-mongol
(XIe siècle - premier quart du XIIIe)
.
Delphine Miroudot, ingénieur d’études, département des arts de l’Islam, musée du Louvre

L’avènement des turcs saljuqides constitue un temps fort de l’histoire du monde islamique. Convertis à l’Islam sunnite, ils sont à l’origine du peuplement de l’Anatolie par les turcs. Les Grands Saljuqides (1037-1157) dominent principalement l’Iran et l’Iraq et gouvernent au nom du calife abbasside duquel ils reçoivent le titre de sultan.
L’architecture et l’art de la période sont marqués par d’innovantes recherches, qui contribueront à façonner l’identité même de l’art iranien. Les grandes caractéristiques de l’architecture iranienne se mettent alors en place, notamment dans le grand centre religieux qu’est Ispahan. Au cours du XIIe siècle, tandis que le pouvoir saljuqide décline, une grande effervescence artistique s’observe à travers les recherches liées au décor architectural et dans la production d’objets de métal et de céramique de grande qualité destinés aux élites.


Un sujet fort enthousiasmant ma foi avec de belles réalisations en métal et en céramique en particulier. J'ai hâte.

Et puis j'assisterai sûrement en auditeur libre au cours sur Velazquez et au cours d'histoire de la mode sur les dessous. Ca va être vraiment génial cette nouvelle année.

lundi 10 juin 2013

Et 1, et 2, et 3 oraux

Oral 1 : cours organique d'arts de l'Islam
"La céramique architecturale et le mobilier aux époques almoravide et almohade".
Avec en plus une série de clichés de la qubba almoravide de Marrakech et un corpus de stèles funéraires almoravides.



L'impression d'avoir fait quelque chose de correct, mais un certain inconfort à cause de plein de petites questions pointues du genre : "Quel détail épigraphique de cette stèle peut-on rapprocher du même détail sur un autre objet ?", "Quel est l'avenir de ces objets en Italie ?" Euh, comment te dire, l'Italie est hors sujet en arts de l'Islam non ?

Oral 2 : cours d'épigraphie du moyen iranien
Notre sympathique professeur a testé une nouvelle forme d'oral : l'oral de groupe.
On met 5 élèves face au prof et il leur pose des questions à chacun les uns après les autres. C'est original, parfois un peu gênant quand l'un d'entre nous ne sait pas répondre, parfois un peu frustrant quand quelqu'un répond à ta place. Mais finalement, c'est moins monotone qu'un examen classique !

Oral 3 : cours de synthèse d'arts de l'Islam
Autre façon de faire : étudiant seul face à deux profs. 10 clichés issus des deux dernières années de cours à reconnaître et commenter parmi lesquels et pour commencer, ceci, pour un bon coup de stress.


Une fois qu'on s'est dit, "c'est quoi ce truc ?", il y avait quand même des trucs plus sympa comme :




lundi 5 novembre 2012

Connaissez-vous Jannic Durand ?

Non ? Moi non plus je ne connais pas Jannic Durand. Enfin, pas personnellement.
Mais en revanche je fais un bon usage de ses livres d'histoire de l'art sur l'art byzantin et l'art du Moyen Âge.
Jannic Durand est conservateur général, adjoint au directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre et a été prof à l'école il y a quelques années. Et ses livres sont juste un vrai bonheur pour apprendre et réviser, à tel point que leur contenu ressemble beaucoup, vraiment beaucoup à certains cours auxquels nous assistons. Certains se seraient-ils inspirés de son oeuvre ?
On va quand même avoir droit à un cours de technique d'orfèvrerie avec lui en mars : espérons qu'il soit à la hauteur de mon admiration actuelle.

En attendant, vous pouvez profiter de son art en allant visiter l'expo "Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle" qui a lieu au Louvre en ce moment ou en feuilletant le catalogue d'une expo qu'il a également organisée en 1992-1993 sur Byzance.

Bonne lecture ! Vous m'en direz des nouvelles.

vendredi 5 octobre 2012

Premiers TDO : de l'utile et de l'inutile

Cette semaine, on est passé en 2e vitesse avec le début des TDO. Mon groupe commence par un TDO d'architecture à la basilique Saint-Denis et un TDO sur l'art byzantin au Louvre. Et c'est là qu'on se rend compte que ce qui compte avant tout dans un TDO, c'est le chargé de TDO.

Le tableau :
- mercredi 10h, dans le froid et le vent, 22 élèves devant la basilique Saint-Denis en travaux, avec les ouvriers sur les échafaudages qui font leur travail et donc beaucoup de bruit et un camion qui décharge des matériaux de construction.
- jeudi 15h dans les salles biens chauffées du Département des Objets d'art du Louvre assez peu visitées par les touristes, 3 groupes d'élèves de l'EDl qui se partagent 2 salles d'objets byzantins et gothiques.

Au final, le TDO de Byzance était d'un ennui profond, une simple redite du cours avec juste quelques objets nouveaux à découvrir, le tout dit sur un ton monocorde par une chargée de TDO qui lisait ses notes, alors que le TDO d'archi, malgré les conditions hostiles, nous a permis d'avoir enfin une idée un peu plus claire de l'architecture gothique.
Heureusement, nous n'avons que 2 TDO sur Byzance alors que nous en aurons 5 sur l'architecture. Dans les prochaines semaines on va se promener à Notre-Dame, au château de Vincennes, à Saint-Eustache et au musée du Louvre. Qui a dit que la vie d'étudiant, c'était rester collé les fesses sur un banc d'amphi ?

jeudi 13 septembre 2012

Un OVNI

Denis B. est un OVNI.
Denis B. est notre prof d'arts du Moyen Âge. Et en 12 mois à l'école, je n'ai toujours trouvé personne qui en dise du mal et, mieux, je n'ai trouvé que des personnes qui me disent que c'est un prof génial, voire que c'est le meilleur prof de l'école.

Si c'est pas un OVNI ça ! Il vient de quelle planète Denis B. ?

mardi 11 septembre 2012

Jour J

Ca y est enfin !
Après 11 longues semaines de vacances (croyez-moi, 11 semaines, c'est long), c'est la rentrée.
J'ai passé 3 semaines en Andalousie, écumé la quasi totalité des expos de Paris, visité la basilique Saint-Denis, la Sainte Chapelle, fait un tour au musée d'Orsay, vu tout ce qu'il y avait de visible au cinéma - et c'est là qu'on se rend compte que l'été est un désert cinématographique -, lu un paquet de bouquins aux sujets qui n'intéressent que les étudiants en histoire de l'art, vu des copines, célébré un anniversaire et même trainé tous les jours sur Facebook en alimentant grandement mon mur et celui des autres, c'est dire... Bref, je ne sais plus quoi faire pour occuper mes journées ; il était temps qu'on reprenne.

11 septembre (est-ce un bon jour pour reprendre ?)
9h : accueil par la Direction qui va sans doute nous dire que la 1re année c'était dur, mais que c'était de la rigolade pour nous mettre en jambe pour la 2e année qui serait, d'un avis quasi unanime, la plus difficile à l'EDL
10h45 : 1er cours - pourquoi attendre ? - d'une série de 12 cours sur le Moyen Âge avec LE prof dont tout le monde est d'accord pour dire qu'il est vraiment génial ; y'a intérêt parce qu'en ce qui me concerne, le Moyen Âge, ce n'est pas ce qui me branche le plus dans le programme de cette année. Mais j'ai eu de bonnes surprises en 1re année (Chine, Paléochrétien, Inde), donc gardons espoir.

13 septembre
La suite des cours d'HGA

Début octobre
Premiers TDO

Mi-octobre
Début des cours de spé

Qu'il est bon d'avoir envie de retourner au "boulot" !

mardi 10 juillet 2012

Mettre l'art à la portée de tous

Florilège d'intitulé de sujets de CO pour la saison 2012-2013 :

- spé mode et costume : "Exotisme et historicisme dans la mode du XXe siècle"
- spé estampe : " L'estampe en Allemagne de Klinger à la Nouvelle Objectivité"
- spé art du XXe siècle : "Du "Mystère Picasso" à la mort de Jackson Pollock, quelles histoires de l'art en1956 ?
- spé art contemporain : "Art minimal et conceptuel"
Cette année, la palme d'or va à la spé cinéma : "Motifs pour une histoire de la plasticité cinématographique"

Parfois, j'ai le sentiment que l'histoire de l'art c'est comme la mode : ce n'est pas fait pour tout le monde et même parmi les initiés, il y en a qui ont du mal à suivre.
Sans rire : ils veulent vraiment rester dans leur pré carré, non ?
Alors, oui, les cours sont destinés à des gens qui a priori sont déjà intéressés par l'histoire de l'art, mais quand même, est-ce que vous croyez vraiment que des gens qui donnent de tels intitulés à leurs cours sont capables de se mettre au niveau de Monsieur et Madame tout le monde et de les intéresser à l'art ? Moi je n'y crois pas et c'est pour ça que je me bats.

samedi 30 juin 2012

Programme 2012-2013

En cours d'histoire générale de l'art le programme des cours est fixe d'une année sur l'autre, mais en cours de spécialité, il évolue en fonction des professeurs intervenants. Et le programme des cours organiques de spécialité vient de sortir avec de belles choses.

En arts de l'Islam ce sera "Les dynasties berbères et le Maroc impérial (11e-13e siècle)".
Un joli sujet, assez peu travaillé, qui va nous permettre d'aborder le Maghreb, mais aussi l'Andalousie et le sud du Portugal. Nous aurons 3 profs dont la Directrice du Département des Arts de l'Islam du Louvre qui en a fini avec la mise en place du nouveau département des Arts de l'Islam qui ouvre mi-septembre. Pour nous c'est un double événement puisque cela fait 5 ans que le département est fermé et qu'aucun élève n'a pu voir une oeuvre en dehors des 2 descentes dans les réserves auxquelles nous avons eu droit.
En plus je vais en Andalousie cet été, donc je vais pouvoir me pré-imprégner de l'ambiance du cours.

En peinture étrangère c'est moins de surprise car nous abordons la 3e et dernière année d'un cycle consacré à la Renaissance en Vénétie avec une année consacrée à Andrea Mantegna et à ses relations avec Giovanni Bellini sur lequel nous avons travaillé cette année. Pour moi c'est moins enthousiasmant, a priori, mais les bonnes surprises sont toujours possibles.

mardi 26 juin 2012

Bilan à un an

Allez, un an après la joie d'avoir réussi le test d'entrée, un an après avoir passé des heures à choisir une spécialité et un an après une multitude d'heures de cours, quel est le bilan de cette 1re année de premier cycle de l'EDL ?

D'abord, un sentiment de vraie satisfaction : c'était le bon choix. Je ne regrette qu'une chose, ne pas l'avoir fait plus tôt. En même temps je pense qu'il me fallait bien une année sabbatique pour réfléchir à mes priorités et choisir une nouvelle voie.
Les cours sont un vrai bonheur. Je m'attendais à des sujets passionants, mais je ne pensais pas que ce serait le cas dans certaines matières qui me sont a priori très culturellement étrangères : archéologie indienne, archéologie de la Chine, archéologie chrétienne. Et j'ai adoré ces matières ! Probablement grâce à des profs vraiment géniaux qui savent partager leur sujet et le présenter de manière abordable.
Les profs sont dans l'ensemble excellents dans leur domaine, même si certains mériteraient une petite formation pédagogique. Je voudrais particulièrement souligner mon prof de Cours de Synthèse en Peinture étrangère, Jérémie K., qui malheureusement nous quitte cette fin d'année, et qui a réussi à rendre abordable des artistes et des sujets tellement obscurs pour moi, comme "l'influence du Concile de Trente dans la peinture d'Annibale Carrache" ou "la sexualité du Christ". Je vais le regretter.
Côté élèves, là aussi, excellente surprise. J'avais un peu peur que l'intégration soit difficile avec la jeune majorité, mais tous sont extrêmement accueillants et surtout tellement matures. Je suis vraiment étonnée ; je ne me rappelle pas qu'on avait ce niveau de maturité quand j'ai quitté le lycée. Peut-être est-ce un signe que les adolescents sont de moins en moins des adolescents et de plus en plus vite des adultes. Dommage.
Dans les points positifs je ne peux pas oublier les résultats aux exams. La 1re année, et en particulier la session de mai, est réputée pour être un coupe-gorge, alors je suis ravie d'en sortir indemne.

Tout n'est pas absolument rose dans le monde des Bisounours néanmoins.
Du côté des améliorations possibles, un petit coup de pouce de l'administration pour donner des informations fiables ne serait pas un luxe. En clair, pour avoir une info sure, il vaut mieux la recouper entre l'administration, l'extranet, le forum des étudiants, le ouï-dire...
Pour ce qui est des cours, je dois reconnaître que je suis quand même restée hermétique à 2 matières : archéologie romaine et archéologie nationale. Les portraits romains où l'on reconnait les empereurs grâce à leur chevelure (pince à droite, fourche à gauche) et les tumulus de l'âge du bronze n'ont pas emporté mon enthousiasme.
Et puis les cours c'est bien, mais le par coeur, c'est moins fun. C'est la partie désagréable de l'apprentissage "à la EDL", même si c'est nécessaire. Dans un autre genre, l'exercice de la dissertation d'histoire de l'art est une épreuve en soi. Il faut arriver à conjuguer un plan intelligent, des connaissances précises, des exemples adéquats, un langage agréable, une grammaire indiscutable... en 3 heures.
Côté rythme, l'année a été chargée, surchargée, débordée, au point, je l'ai déjà dit, que j'ai plus travaillé que si j'avais eu un emploi, et que j'ai donc ironiquement visité moins d'expositions que je ne le faisais quand je travaillais. Il va falloir y remédier l'année prochaine avec une autre forme d'organisation, mais en même temps tous les étudiants sont d'accord pour dire que la 2e année est la pire de tout le 1er cycle. On en reparlera.
Pour finir une petite remarque pour tous les étudiants de l'EDL, et en particulier les plus jeunes. J'ai envie de leur dire : indignez-vous ! Ne vous laissez pas assomer par des profs qui profitent de leurs position pour vous asséner un rythme et du boulot par-dessus la tête. Vous aurez bien assez vite un patron qui le fera pendant 40 ans, alors utilisez votre pouvoir de contestation ; si vous ne le faites pas à 20 ans, vous ne le ferez jamais !

lundi 21 mai 2012

Merci Pierre

Aujourd'hui, petite épreuve d'option : épigraphie du moyen iranien (cf. post du 11 mai sur la BULAC)
15 minutes d'oral qui s'apparentent plus à une discussion avec un gentil professeur qui pose des questions gentilles et faciles et au sortir des compliments et une très bonne note qui permettra peut-être de compenser une note moins favorable en Arts de l'Islam.
Y'a des jours comme ça...

vendredi 30 mars 2012

Mon rapport aux profs

C'est quand même bizarre d'avoir des profs plus jeunes que soi, non ? Normalement un prof c'est quelqu'un qui a de la bouteille, de l'expérience, donc au minimum 10 ans de plus que vous, sinon, qu'est-ce qu'il pourrait bien vous apprendre ? En même temps, en histoire de l'art, on a l'impression qu'ils ont tous des tas de choses à nous apprendre dans leur domaine de prédilection, mais en même temps qu'on pourrait leur apprendre des tas de choses sur la vie, en particulier nos chargés de TD qui ont en moyenne 28 à 35 ans.

Ce qui est bien en tous cas, c'est qu'en cours, dans la relation prof-élève, j'oublie leur âge et le mien. Sauf quand il s'agit de poser une question et que je m'aperçois que tout le monde lève la main sauf moi. J'ai parfois plus l'impression d'être dans une salle de réunion où chacun prend la parole à tour de rôle. Mauvaise élève...

samedi 17 mars 2012

Maximilien : premières impressions

Quand vous voyez cette photo, à quoi pensez-vous en premier ? Sans tricher ?




La photo a quelques années mais il n'a pas beaucoup changé et il s'agit bien de la coqueluche d'un certain nombre d'étudiantes voire d'étudiants. Voilà notre prof d'archéologie chrétienne.
 
Extrait d'un article sur le net qui le concerne (et qui date d'il y a quelques années !) :
"Ceux qui ont eu la chance de suivre ses cours à l’Ecole du Louvre vous le confirmeront, Maximilien D. est un homme impressionnant. A à peine 31 ans, il est l’auteur de plusieurs ouvrages scientifiques d’histoire de l’art ; spécialiste de la littérature hagiographique copte, il est entre autres professeur depuis dix ans à l’Ecole du Louvre, en art paléochrétien, byzantin et en iconographie. Maximilien Durand travaille également pour l’association Patrimoine Sans Frontières, en tant que directeur scientifique. Le pire étant que même avec un emploi du temps aussi chargé, il trouve encore le temps d’écrire un premier livre". J'ajoute que depuis 2011, il est Directeur des musées des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon.

Alors si en plus on ajoute qu'il fait l'un des cours les mieux structurés qu'on ait pu avoir, qu'il mélange habilement histoire et histoire de l'art, qu'il ne prend pas les élèves pour des spécialistes qui connaissent la Bible par coeur, ça en fait un vrai bonheur de prof ! bon, attendons de voir les résultats des exams avant de trop nous enthousiasmer, on ne sait jamais !

lundi 12 mars 2012

Sous vos aplaudissements

Applaudir les profs d'amphi à la fin des cours comme des conférenciers... une pratique nouvelle que je n'avais jamais rencontrée.
Il y a ceux qui aplaudissent par réflexe parce que certains ont commencé à applaudir, ceux qui aplaudissent "parce que c'est normal" et ceux comme moi qui aplaudissent dans des cas exceptionnels : fin d'une série de cours, prof particulièrement apprécié, bonne nouvelle...
Mais c'est bizarre quand même, non ?

jeudi 23 février 2012

Coup de gueule

Coup de gueule contre ces profs de Spé qui empilent le boulot à faire alors qu'ils savent très bien que nous ne serons autorisés à passer les exams de spé que si nous réussissons les épreuves d'HGA.
Coup de gueule contre les mêmes profs qui nous expliquent que la fiche de lecture pour dans un mois sur 2 livres de méthodologie de l'histoire de l'art, soit 500 pages à lire, c'est pour notre bien et que ça nous aidera pour les examens dans leur ensemble. Ah oui ? Mais pourquoi on ne demande pas la même chose à tous les élèves alors ? Ca serait bon pour eux aussi non ? Alors pourquoi les priver de cette aide vitale ? Et puis ce n'est pas comme si on avait déjà fait un plan détaillé de dissertation sur table en janvier, un exposé d'une heure en février et une fiche-objet en mars. Ah, accessoirement, la fiche de lecture ne sera pas notée... sauf si on ne la rend pas ; alors là, ce sera 0.
Coup de gueule toujours contre la prof qui coupe 2 élèves à 10 minutes de la fin de leur exposé en leur expliquant qu'elles ont dépassé l'heure impartie et qu'il faut savoir respecter le temps qu'on nous donne. Entièrement d'accord sur le fond. Mais pourquoi cette remarque ne s'applique-t-elle pas aux 5 profs de cette Spé dont aucun, je dis bien aucun, n'a été capable de respecter ses horaires de cours ou son programme : des cours qui se terminent en retard, des cours qui commencent plus tôt, des cours de 2 heures au lieu d'une, des contenus qui ne tiennent pas dans le temps imparti.
Alors quand on a 18-20 ans et que l'on n'a pas envie de se faire griller, c'est difficile de se révolter, et les profs le savent très bien et en profitent. Mais avec ma quarantaine et mon habitude des petits chefs, j'ai décidé d'ouvrir ma grande g... Je ne suis pas sure que ça aura un effet immédiat, mais j'espère que ç'en aura un pour les années à venir.

Indignons-nous !

jeudi 19 janvier 2012

Comme vous le savez...

Voilà la phrase que j'en ai vraiment marre d'entendre dans tous les cours, avec quelques variantes du type : "vous savez bien-sûr que...", "je vous rappelle que...", "vous connaissez..."

Alors, je vous le dis Mesdames et Messieurs les professeurs, NON, nous ne savons pas tous les noms grecs et romains de tous les dieux du panthéon, leur fonction et leurs attributs, nous ne savons pas tous que le musée Corning de Toledo se trouve aux USA et non en Espagne, nous n'avons pas tous lu l'Odyssée et l'Illiade, nous ne connaissons pas tous les dates de la Guerre des Gaules et nous ne connaissons pas tous l'histoire de Sainte Véronique.

Et je vous explique pourquoi : NOUS SOMMES EN PREMIERE ANNEE A L'ECOLE DU LOUVRE ! Nous n'avons pas comme vous 15 à 30 années d'expérience en histoire de l'art !
Oui, ça m'énerve !

Tous ont l'air de penser que nous nous rappelons bien évidemment de nos cours d'histoire-géo du collège et que nous avons parcouru l'Europe et ses musées pour en identifier les plus belles oeuvres.
Mais je crois que le pire, ce sont les cours de peinture étrangère. Alors oui, certes, quand on choisit "Peinture étrangère", il y a des chances pour qu'on étudie la peinture religieuse à un moment ou à un autre. Mais quand même, cela implique-t-il qu'on connaisse la Bible sur le bout des doigts ? Je suis particulièrement remontée contre ma prof de TP qui prend pour acquis que tout le monde a  étudié la Bible en détail et connait la vie de tous les Saints. Je trouve ça presque choquant d'ailleurs.
D'abord, tout le monde n'est pas censé être chrétien. Ce n'est pas parce qu'on assiste à un cours de peinture italienne qu'on est chrétien. Ensuite, même si on est chrétien, on n'est pas tous allés au catéchisme. Ensuite on a pu oublier. Et enfin, on vit dans un état laïque où les religions, même si je le regrette, ne sont pas enseignées à l'école. Alors pourquoi est-ce que les profs sont persuadés qu'on connaît la vie du Christ, de sa mère, de ses potes, de ses ennemis et de ses animaux de compagnie par coeur ?

Renversons les choses et imaginons qu'en cours d'arts de l'Islam, on prenne pour acquis que nous connaissons le Coran par coeur... Je suis sure que ça en choquerait plus d'un. D'ailleurs les profs ne s'y risquent pas ! Alors pourquoi l'inverse ne perturbe personne ?

Arrghhhh !
Elles ont bon dos les pseudo-racines chrétiennes de notre pays : elles en arrangent plus d'un.

samedi 26 novembre 2011

Se réjouir des petites choses

Cette semaine, 3 cours annulés pour cause de profs absents.
3 cours annulés = du temps libre en rab = rattrapage du travail en retard = un week-end quasi totalement vide = une expo + un ciné + du shopping rien que ce samedi.

Le bonheur, c'est simple comme 3 profs absents

Questions annexes :
- Quelle est cette hécatombe chez les profs de l'EDL ? Depuis la rentrée, j'en suis à 5 cours annulés...
- L'histoire de l'art est-elle une discipline si épuisante que les profs tombent les uns après les autres ?

mercredi 23 novembre 2011

Révolte

Ce matin, cours de technique de l'argile en amphi.

La prof avance en insistant lourdement sur les fautes d'orthographe et de grammaire incessantes qu'elle trouve dans les copies.
"On dit UNE argile."
"On dit UN engobe."
"On dit la technique des figureS noireS."
Sur ces points je la comprends parfaitement ; ça doit être absolument décourageant de trouver ce genre de fautes dans 200 copies.

En même temps elle n'a pas été super fine en insistant sur le fait que "les copies de la session de rattrapage de septembre, c'est toujours un peu... particulier". En déchiffré : les élèves qui passent la session de rattrapage ne sont pas des lumières (pour rappel, la session de rattrapage, c'est les 3/4 des élèves !).

Et là, il y en a un qui a pété les plombs, qui s'est levé et qui lui a dit : "Vous ne pouvez pas nous parler comme ça !".
Personnellement je trouve que sa remarque n'était pas justifiée, mais surtout, s'il avait envie de lui faire part de son mécontentement, il aurait mieux fait de lui en parler à la fin du cour, ce qu'il a fait d'ailleurs sur la forte insistance de la prof, ou d'en parler à l'administration.

En tous cas ça a complètement déstabilisé la prof qui a fini le cours en butant sur les mots.


Spécial Valérie : tu vois, il n'y a pas que toi qui fait des quiz sur le genre des mots !
Je vous soumets le quiz de Valérie auquel j'ai répondu il y a peu pour tester si j'étais une bonne EDLienne : quels sont les genres de "oeuvre" et de "laque" ? Attention il y a un piège !
Réponse dans un prochain post.

mardi 11 octobre 2011

Petit incident

Hier, petit incident en cours d'archéologie orientale.
La prof, déjà passablement énervée par les retardataires qui sont entrés dans l'amphi pendant les premières 20 minutes du cours, a dû s'interrompre lorsque le service de sécurité a fait irruption pour évacuer un intrus qui était entré et écoutait le cours, très discrètement il faut le dire.

L'évacuation s'est passée à peu près tranquillement, mais il a quand même lancé bien fort et plusieurs fois avant de partir : "Ishtar et tout le bordel là, c'est pas des Dieux, c'est des génies !" (le cours portait sur les sceaux de l'empire d'Akkad).
Ce à quoi la prof a répondu, une fois sa sortie effective, "oui, c'est le bordel effectivement !". Détendue Agnès...