mardi 10 juillet 2012

Mettre l'art à la portée de tous

Florilège d'intitulé de sujets de CO pour la saison 2012-2013 :

- spé mode et costume : "Exotisme et historicisme dans la mode du XXe siècle"
- spé estampe : " L'estampe en Allemagne de Klinger à la Nouvelle Objectivité"
- spé art du XXe siècle : "Du "Mystère Picasso" à la mort de Jackson Pollock, quelles histoires de l'art en1956 ?
- spé art contemporain : "Art minimal et conceptuel"
Cette année, la palme d'or va à la spé cinéma : "Motifs pour une histoire de la plasticité cinématographique"

Parfois, j'ai le sentiment que l'histoire de l'art c'est comme la mode : ce n'est pas fait pour tout le monde et même parmi les initiés, il y en a qui ont du mal à suivre.
Sans rire : ils veulent vraiment rester dans leur pré carré, non ?
Alors, oui, les cours sont destinés à des gens qui a priori sont déjà intéressés par l'histoire de l'art, mais quand même, est-ce que vous croyez vraiment que des gens qui donnent de tels intitulés à leurs cours sont capables de se mettre au niveau de Monsieur et Madame tout le monde et de les intéresser à l'art ? Moi je n'y crois pas et c'est pour ça que je me bats.

3 commentaires:

Ancienne de l'EDL a dit…

En même temps, encore heureux que les sujets soient complexes et fournissent matière à réflexion ! Ces cours sont avant tout faits pour des futurs spécialistes qui doivent pouvoir s'interroger très en profondeur sur les thèmes qui sont les leurs.
Si ces thèmes étaient destinés à un grand public dans un cadre muséal / expo / cours du soir, je ne dis pas, mais ce n'est pas le cas. Ton propos ne me semble donc aucunement justifié.

Ancienne de l'EDL a dit…

Quant à les mettre au niveau du public pour intéresser les gens qui n'ont pas une prédisposition particulière sur ces sujets, j'ai simplement envie de dire : c'est un métier, et ca s'apprend. Et l'Ecole du Louvre forme aussi pour cela.

Dominique a dit…

Que les sujets soient complexes est une chose ; que les titres soient complexes en est une autre. C'est malheureusement une habitude que de nombreux domaines d'activité ont tendance à avoir, simplement pour se donner de l'importance. J'ai déjà connu le problème dans le domaine du marketing et de la communication où j'ai longuement travaillé : on pense qu'un titre incompréhensible par la majorité montre le degré de connaissances de la personne qui le propose. C'est à mon avis totalement idiot et cela exprime la plupart du temps le peu de capacité de la personne en question de se mettre au niveau de ses interlocuteurs.
N'oublions pas que les élèves de première année arrivent sans bagage d'histoire de l'art pour la plupart et que la majorité des CO est occupée par des auditeurs et non des élèves et que l'école compte beaucoup sur leur présence pour se financer. Ce type de titres attirera-t-il ce public-là ?