Partagez ma passion de l'art et découvrez avec moi les secrets de l'histoire de l'art... En route !
Affichage des articles dont le libellé est Musées. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Musées. Afficher tous les articles
dimanche 18 mai 2014
Dernier message
Les écrits sont terminés à l'Ecole du Louvre et vont bientôt commencer à l'Inalco. Les oraux suivront. Les ateliers au Louvre avancent. Il est temps de clore ce blog.
lundi 3 mars 2014
Montée en grade
Très prochainement je commence l'animation de visites sur le thème des Contes d'Orient au Département des Arts de l'Islam du musée du Louvre.
Le public : enfants de 4-6 ans, de 8-12 ans, familles avec enfants et scolaires de tous âges.
Un nouveau challenge bien tentant, bien excitant, un peu effrayant, mais une belle occasion de voir si ce métier de l'animation me plaît. A bientôt pour des nouvelles des premières visites.
samedi 21 décembre 2013
Bahram Gur et Azadeh
Les vacances c'est fait pour se reposer et c'est fait pour prendre le temps de réfléchir. En ce qui me concerne, un des sujets de réflexion sera cette magnifique œuvre du musée du Louvre dont, comme chaque année, il faut que je perce le mystère : origine, datation, signification...
Pour l'instant en la voyant je pense, en vrac, décor architectural, Shahnameh, stuc, pierre, Bahram Gur et Azadeh, Iran, seldjoukide, sassanide, épigraphie, pseudo-épigraphie, hampes fleuronnées, palmiers, cygnes (mais qu'est-ce qu'ils viennent donc faire ici ceux-là ?), dromadaire...
Des idées pour m'aider ?
Pour l'instant en la voyant je pense, en vrac, décor architectural, Shahnameh, stuc, pierre, Bahram Gur et Azadeh, Iran, seldjoukide, sassanide, épigraphie, pseudo-épigraphie, hampes fleuronnées, palmiers, cygnes (mais qu'est-ce qu'ils viennent donc faire ici ceux-là ?), dromadaire...
Des idées pour m'aider ?
mardi 19 novembre 2013
Le mardi au Louvre
Se sentir privilégiée dans la Grande Galerie vide et la salle de la Joconde et des Noces de Cana sans personne, et cette bonne odeur d'encaustique qui vient d'être passé sur les planchers.
mercredi 16 octobre 2013
Stagiaire... de nouveau
Et c'est reparti aujourd'hui pour un stage au service Documentation du Département des arts de l'Islam. Objectif : remettre à plat la provenance géographique des quelques 20 000 objets conservés.
Voilà donc le sésame des mois à venir, celui qui va me permettre de :
- rentrer au Louvre par n'importe quelle entrée, sans faire la queue : petit plaisir.
- de ne pas montrer ce qu'il y a dans mon sac : petite satisfaction mais j'ai quand même dû produire un extrait de casier judiciaire pour cela et pour prouver que je n'allais rien voler !
- et surtout de parcourir les salles vides du musée le mardi, jour de fermeture : gros plaisir. Je vous donnerai prochainement mes impressions sur cet énorme privilège.
Pas de commentaires sur la photo prise à partir d'une caméra numérique, hein !
Et puis "stage au Louvre" ça fait bien sur un CV, non ?
Voilà donc le sésame des mois à venir, celui qui va me permettre de :
- rentrer au Louvre par n'importe quelle entrée, sans faire la queue : petit plaisir.
- de ne pas montrer ce qu'il y a dans mon sac : petite satisfaction mais j'ai quand même dû produire un extrait de casier judiciaire pour cela et pour prouver que je n'allais rien voler !
- et surtout de parcourir les salles vides du musée le mardi, jour de fermeture : gros plaisir. Je vous donnerai prochainement mes impressions sur cet énorme privilège.
Pas de commentaires sur la photo prise à partir d'une caméra numérique, hein !
Et puis "stage au Louvre" ça fait bien sur un CV, non ?
vendredi 30 août 2013
L'embarras du choix
C'est la même chose à chaque rentrée. On a écumé les dernières expos de l'été ; on n'a plus grand chose à voir ; alors on consulte le programme de la rentrée. Et là c'est le bonheur, l'affluence, le foisonnement. Comme chaque année, de belles et grandes expos sont au programme de l'automne et de la fin d'année et beaucoup sont en lien avec mon programme de 3e année, donc incontournables.
Pour commencer en ne s'éloignant pas trop de la Renaissance, restons au XVIIe siècle avec un magnifique artiste flamand "Jordaens : la gloire d'Anvers" au Petit Palais.
A Orsay, ce sera "Masculin / Masculin. L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours." ou l'occasion de voir comment le corps masculin est traité dans l'art depuis 2 siècles.
Le musée Marmottan a décidé de nous emmener au-delà des Alpes pour suivre "Les sœurs de Napoléon. Trois destins italiens." Pour les amateurs du style Empire... dont je ne fais pas partie.
Puis nous nous transporterons dans l'Angleterre victorienne grâce au musée Jacquemart-André "Désirs & volupté à l'époque victorienne."
Au tournant du XXe siècle, "Felix Vallotton : le feu sous la glace" au Grand Palais. Couleur, force, variété des sujets.
En avançant dans le temps on aura "1925, quand l'Art Déco séduit le monde" à la Cité de l'Architecture et du patrimoine : robes taille basse, chapeaux cloche, coupe à la Louise Brooks, charleston... Les belles années.
Toujours plus loin dans le temps, le centre Pompidou évoquera "le surréalisme et l'objet". Pas franchement ma tasse de thé mais il faut bien s'imprégner de tous les courants.

Pour un peu d'exotisme direction l'Orangerie pour voir "Frida Kahlo/Diego Rivera. L'art en fusion." Le couple nous emmènera vers son antre mexicaine et sa peinture si particulière.
Profitez-en, il y en a pour tous les goûts.
![]() |
Les quatre évangélistes, Jacob Jordaens, musée du Louvre |
A Orsay, ce sera "Masculin / Masculin. L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours." ou l'occasion de voir comment le corps masculin est traité dans l'art depuis 2 siècles.
Puis nous nous transporterons dans l'Angleterre victorienne grâce au musée Jacquemart-André "Désirs & volupté à l'époque victorienne."
Au tournant du XXe siècle, "Felix Vallotton : le feu sous la glace" au Grand Palais. Couleur, force, variété des sujets.
En avançant dans le temps on aura "1925, quand l'Art Déco séduit le monde" à la Cité de l'Architecture et du patrimoine : robes taille basse, chapeaux cloche, coupe à la Louise Brooks, charleston... Les belles années.
Toujours plus loin dans le temps, le centre Pompidou évoquera "le surréalisme et l'objet". Pas franchement ma tasse de thé mais il faut bien s'imprégner de tous les courants.

Pour un peu d'exotisme direction l'Orangerie pour voir "Frida Kahlo/Diego Rivera. L'art en fusion." Le couple nous emmènera vers son antre mexicaine et sa peinture si particulière.
Et puis attention, l'EXPO qui va faire courir les foules - je prends les paris - "George Braque" au Grand Palais. La naissance du cubisme, le parallèle avec Picasso...
Profitez-en, il y en a pour tous les goûts.
lundi 22 juillet 2013
Murano
Juste pour le plaisir, quelques images des très belles créations contemporaines de l'expo Murano du musée Maillol.
jeudi 18 juillet 2013
Art nouveau
La Pinacothèque de Paris organise globalement de bonnes expo mais dans lesquelles il faut faire le tri. Quand ils annonçaient "Giacometti et les Etrusques", il fallait l'envisager comme deux expos séparées et ne pas forcément essayer d'y voir un lien capillotracté. D'autres auraient dit qu'il fallait qu'ils arrêtent la fumette. En revanche l'expo sur l'expressionisme était fabuleuse tout comme "Modigliani, Soutine et l'Aventure de Montparnasse".
En ce moment, 2 expos en parallèle : art nouveau et art déco.
Je suis assez fan de la période art nouveau ; j'y suis donc allée. Alors oui, pour qui aime les affiches de Mucha, ça vaut le coup. Pour qui aime les verres de Daum et Gallé c'est un peu frustrant car il y en très peu. Et au final, mes pièces favorites : les pièces de mobilier de Majorelle. Quelle bonheur ces lignes douces, souples, fluides. On a juste envie de toucher.

En ce moment, 2 expos en parallèle : art nouveau et art déco.
Je suis assez fan de la période art nouveau ; j'y suis donc allée. Alors oui, pour qui aime les affiches de Mucha, ça vaut le coup. Pour qui aime les verres de Daum et Gallé c'est un peu frustrant car il y en très peu. Et au final, mes pièces favorites : les pièces de mobilier de Majorelle. Quelle bonheur ces lignes douces, souples, fluides. On a juste envie de toucher.

mardi 9 juillet 2013
Romantisme noir
Contrairement à la plupart des visiteurs et critiques je n'ai pas aimé l'expo Romantisme noir : l'ange du bizarre à Orsay.
Il faut dire que j'y suis allée à reculons, parce que c'est au programme de la 3e année de l'EDL. Mais sinon, le romantisme dans l'art ça ne me branche pas. Le XVIIIe siècle et une bonne partie du XIXe siècle ne me procurent aucune autre émotion que "c'est moche". Bon, j'ai fait un effort, mais franchement, à part quelques gravures de Goya et les œuvres du début du XXe siècle qui concluaient l'expo je me suis fermement ennuyée. Espérons qu'avec les explications des profs en cours, le romantisme me sera moins impénétrable.
Il faut dire que j'y suis allée à reculons, parce que c'est au programme de la 3e année de l'EDL. Mais sinon, le romantisme dans l'art ça ne me branche pas. Le XVIIIe siècle et une bonne partie du XIXe siècle ne me procurent aucune autre émotion que "c'est moche". Bon, j'ai fait un effort, mais franchement, à part quelques gravures de Goya et les œuvres du début du XXe siècle qui concluaient l'expo je me suis fermement ennuyée. Espérons qu'avec les explications des profs en cours, le romantisme me sera moins impénétrable.
mercredi 3 juillet 2013
David collection, Copenhague
Les musées nationaux recèlent pour certains de belles collections d'arts de l'Islam, comme au Louvre, au MET ou au British Museum, sans compter les musées de la péninsule arabique. Mais de fabuleuses collections sont aussi aux mains de collectionneurs privés comme celle de la famille de l'Aga Khan ou celle de Nasser Khalili, malheureusement pas visible en dehors des expositions temporaires, et la David collection.
Christian Ludvig David (1878-1960) était un avocat à la cour suprême danoise qui se tailla une réputation en défendant Emil Glückstadt, responsable du plus grand scandale financier de l'époque, qui causa la faillite de sa banque. Accessoirement il hérita de la fortune familiale et la fit fructifier. C'est avec cette ressource qu'il commença à collectionner les œuvres d'art dans les années 1910. Sa collection est conservée dans la maison qu'il occupa en bordure d'un beau parc et du château de Rosenborg.
Elle comprend des objets d'art européen du XVIIIe siècle, de l'art danois moderne et surtout une merveilleuse collection d'art islamique.
Sur deux étages on découvre de l'Espagne à l'Inde, du VIIe au XIXe siècle, des merveilles de céramique, métal, textile, livre, tapis, bijoux, sculptures, verre, jade... Des pièces en état parfait dans une mise en scène géographique et chronologique, une scénographie sobre mais tout à fait adaptée, avec la lumière qui va bien.
Pour tout dire, même les 3 amies, pas forcément férues d'art, qui étaient avec moi ont vraiment apprécié.
Cerise sur le gâteau : l'entrée est gratuite.
http://www.davidmus.dk/en
Christian Ludvig David |
Elle comprend des objets d'art européen du XVIIIe siècle, de l'art danois moderne et surtout une merveilleuse collection d'art islamique.
Sur deux étages on découvre de l'Espagne à l'Inde, du VIIe au XIXe siècle, des merveilles de céramique, métal, textile, livre, tapis, bijoux, sculptures, verre, jade... Des pièces en état parfait dans une mise en scène géographique et chronologique, une scénographie sobre mais tout à fait adaptée, avec la lumière qui va bien.
Assiette à décor gravé dans un engobe bleu sous glaçure transparente, Iran, Kirman ?, XVIIe siècle.
Cruche à décor peint sous glaçure transparente, Turquie, Iznik, vers 1575.Pour tout dire, même les 3 amies, pas forcément férues d'art, qui étaient avec moi ont vraiment apprécié.
Cerise sur le gâteau : l'entrée est gratuite.
vendredi 3 mai 2013
Farfouiller
Vous voyez cette excitation qui prend les femmes 2 fois par an quand elles farfouillent dans des bacs de fringues pour trouver l'affaire imbattable à un prix défiant toute concurrence ?
Et bien j'ai eu ce sentiment hier en farfouillant dans les caisses de céramiques des réserves de la Cité de la Céramique, sauf que je n'ai rien eu à payer à la fin. Je devais retrouver une dizaine de pièces - des carreaux et des fragments de décor architecturaux - qui doivent partir au C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) pour analyse par AGLAE, l'"Accélerateur Grand Louvre d'Analyse Elémentaire". Et tout ça sans savoir où elles étaient localisées. Donc j'ai ouvert des tiroirs, des placards, fouillé dans des caisses de tessons et au passage j'ai mis la main sur des merveilles de céramiques iraniennes du XVIIe siècle que je ne pensais jamais pouvoir avoir en main un jour. Un peu comme un archéologue qui trouverait des pièces exceptionnelles à chaque fouille. Ces 2 heures en réserve auront eu deux mérites :
- me faire faire de la muscu en soulevant des caisses de céramique.
- me conforter dans l'idée que je veux vraiment être au contact des œuvres dans mon futur métier.
C'est déjà ça !
|
lundi 25 février 2013
Vous pouvez toucher
Les quelques fois où nous avons pu descendre dans les réserves du musée du louvre dans le cadre de nos cours, c'était sécurité maximale, port de gant, portage des oeuvres à deux mains uniquement et pas touche aux plus fragiles.
A la Cité de la Céramique il semblerait que les règles soient beaucoup plus lâches. Je suis descendue une fois en réserve pour comptabiliser des oeuvres et là, surprise : on peut toucher les oeuvres, les porter, les déplacer. En clair, on vous fait confiance.
C'est très surprenant de voir cette différence de fonctionnement entre deux entités muséales nationales, mais c'est juste kiffant quand vous avez le droit de prendre dans vos mains une petite coupe égyptienne du 9e siècle.
A la Cité de la Céramique il semblerait que les règles soient beaucoup plus lâches. Je suis descendue une fois en réserve pour comptabiliser des oeuvres et là, surprise : on peut toucher les oeuvres, les porter, les déplacer. En clair, on vous fait confiance.
C'est très surprenant de voir cette différence de fonctionnement entre deux entités muséales nationales, mais c'est juste kiffant quand vous avez le droit de prendre dans vos mains une petite coupe égyptienne du 9e siècle.
vendredi 15 février 2013
Voyager dans le temps et dans l'espace
Lire un registre d'inventaire et le reporter intégralement dans une base de données informatique, c'est le contenu de mon stage à la Cité de la Céramique pour l'instant. Et à priori pas la partie la plus affriolante de mon stage.
Et pourtant, on peut trouver du plaisir dans des tâches qui semblent parfaitement rébarbatives.
D'abord, j'ai quand même entre les mains les copies (les originaux sont protégés au coffre) d'un document qui date du 19e s. Et rien que ça c'est grisant. C'est un morceau d'histoire.
Ensuite ce registre est écrit à la plume dans une écriture "à l'ancienne" qu'il faut déchiffrer et qui rappelle l'école de nos grand-mères et arrières grands-mères. Et les conservateurs qui enregistraient les entrées avaient un vocabulaire des plus fleuris qui me fait bien rire : vase pommiforme, jaune Nankin, bouteille burso-basique...
Enfin, le registre identifie tous les dons, legs, fouilles, fabrications d'objets en céramique et verre qui sont entrés dans les collections du musée avec parfois les circonstances de leur arrivée : leur présentation dans les expositions universelles, leur présence à la cour de tel ou tel roi ou empereur de Perse, de Chine ou de l'Empire ottoman, leur arrivée via un explorateur ou un personnage de mémoire comme Victor Schoelcher... Parcourir le monde et repartir dans le temps, ça me console de ne plus faire de grands voyages.
Espérons que la seconde partie du travail, qui consiste à s'assurer physiquement d ela présence des oeuvres en réserve, de leurs mesures, de leur état, m'apportera autant de petites satisfactions.
Et pourtant, on peut trouver du plaisir dans des tâches qui semblent parfaitement rébarbatives.
D'abord, j'ai quand même entre les mains les copies (les originaux sont protégés au coffre) d'un document qui date du 19e s. Et rien que ça c'est grisant. C'est un morceau d'histoire.
Ensuite ce registre est écrit à la plume dans une écriture "à l'ancienne" qu'il faut déchiffrer et qui rappelle l'école de nos grand-mères et arrières grands-mères. Et les conservateurs qui enregistraient les entrées avaient un vocabulaire des plus fleuris qui me fait bien rire : vase pommiforme, jaune Nankin, bouteille burso-basique...
Enfin, le registre identifie tous les dons, legs, fouilles, fabrications d'objets en céramique et verre qui sont entrés dans les collections du musée avec parfois les circonstances de leur arrivée : leur présentation dans les expositions universelles, leur présence à la cour de tel ou tel roi ou empereur de Perse, de Chine ou de l'Empire ottoman, leur arrivée via un explorateur ou un personnage de mémoire comme Victor Schoelcher... Parcourir le monde et repartir dans le temps, ça me console de ne plus faire de grands voyages.
Espérons que la seconde partie du travail, qui consiste à s'assurer physiquement d ela présence des oeuvres en réserve, de leurs mesures, de leur état, m'apportera autant de petites satisfactions.
vendredi 8 février 2013
Un vrai stage
Je viens d'attaquer mon premier vrai long stage de ma nouvelle vie. C'est à la Cité de la céramique à Sèvres, loin, loin dans l'ouest de Paris.
à ça...
Je conçois que cela ne fasse pas rêver tout le monde mais je n'ai qu'une chose à dire : il faut laisser sa chance à la céramique ! Venez faire un tour dans ce musée et je suis sure que vous allez découvrir des pièces qui vous plairont pour votre vaisselier ou la décoration de votre apartement.
Je dois m'occuper du "récolement de la collection islamique". Ca consiste à inventorier les oeuvres de la collection et à vérifier leur présence dans les salles d'exposition ou en réserve, leur état... Pour l'instant j'attaque avec la partie la moins sympa en apparence : reporter sur informatique l'inventaire papier des oeuvres qui date des 19e et 20e siècles (l'inventaire, pas les oeuvres). Mais même cette tâche est super marrante. On découvre qui a collecté ou donné les oeuvres, d'où elles viennent, le vocabulaire fleuri qu'on employait à l'époque et surtout le style d'écriture qu'on employait et que je m'échine à déchiffrer. Très instructif. Par exemple hier j'ai enregistré des pièces qui avaient été collectées par Victor Schoelcher.
Ce n'est que le début. Je travaille deux jours par semaines d'ici à fin mai et à plein temps en juin et juillet. J'aurai donc le temps de reparler en détail de cette expérience.
La Cité de la céramique ça va de ça ...

à ça...
... en passant par ça
Je conçois que cela ne fasse pas rêver tout le monde mais je n'ai qu'une chose à dire : il faut laisser sa chance à la céramique ! Venez faire un tour dans ce musée et je suis sure que vous allez découvrir des pièces qui vous plairont pour votre vaisselier ou la décoration de votre apartement.
Je dois m'occuper du "récolement de la collection islamique". Ca consiste à inventorier les oeuvres de la collection et à vérifier leur présence dans les salles d'exposition ou en réserve, leur état... Pour l'instant j'attaque avec la partie la moins sympa en apparence : reporter sur informatique l'inventaire papier des oeuvres qui date des 19e et 20e siècles (l'inventaire, pas les oeuvres). Mais même cette tâche est super marrante. On découvre qui a collecté ou donné les oeuvres, d'où elles viennent, le vocabulaire fleuri qu'on employait à l'époque et surtout le style d'écriture qu'on employait et que je m'échine à déchiffrer. Très instructif. Par exemple hier j'ai enregistré des pièces qui avaient été collectées par Victor Schoelcher.
Ce n'est que le début. Je travaille deux jours par semaines d'ici à fin mai et à plein temps en juin et juillet. J'aurai donc le temps de reparler en détail de cette expérience.
jeudi 7 février 2013
Un soir à Orsay
Médiation culturelle : action de rapprocher les oeuvres des publics. En tous cas, c'est ma définition.
Orsay proposait ce 7 février et renouvellera jeudi 14 février prochain un "rendez-vous plus particulièrement dédié aux 18-35 ans". Pour ces deux nocturnes, plus de 80 étudiants issus de l'Ecole du Louvre, du cursus de médiation culturelle de Paris III et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris investissent les collections permanentes et présentent ou animent chacun une oeuvre. L'occasion de dialoguer avec le public.
Orsay proposait ce 7 février et renouvellera jeudi 14 février prochain un "rendez-vous plus particulièrement dédié aux 18-35 ans". Pour ces deux nocturnes, plus de 80 étudiants issus de l'Ecole du Louvre, du cursus de médiation culturelle de Paris III et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris investissent les collections permanentes et présentent ou animent chacun une oeuvre. L'occasion de dialoguer avec le public.
Pour ma part, le choix s'était porté sur le Balzac en plâtre de Rodin, une oeuvre à l'histoire très mouvementée qui a été refusée au Salon de 1898 où elle a été présentée, qui a été apparentée à une seconde affaire Dreyfus...
Expérience intéressante de rencontre du public, des publics plutôt car l'échantillon allait de ceux qui n'avaient jamais entendu parler ni de Rodin ni de Balzac à ceux qui maîtrisaient presque parfaitement l'oeuvre, son histoire, les vicissitudes de sa création...
Public très international qui m'a obligé à faire un tiers de ma présentation en français, un tiers en anglais et un tiers en espagnol. C'est fou le nombre de sud-Américains qui traînent à Paris en ce moment : Brésiliens, Costa-Ricains, Mexicains, Péruviens. En même temps c'est assez logique, ils sont en vacances d'été, eux, en ce moment.
Bref, c'était un bon moment et je suis assez contente de m'être pas trop mal débrouillée pour faire découvrir ou redécouvrir cette oeuvre. Seule difficulté pour moi : arriver à arrêter les visiteurs sur une sculpture en plâtre de Balzac quand dans la salle juste derrière il y a une dizaine de Van Gogh à l'effet magnétiseur sur les foules.
Je vous attends jeudi prochain.
vendredi 1 février 2013
Nouvelles bibliothèques
Dans ma quête d'informations relatives à l'histoire de l'art, je visite régulièrement de nouvelles bibliothèques. Récemment j'ai testé la bibliothèque à l'ancienne, au musée des Arts Décoratifs.
Des tables inclinées en bois, un parquet qui grince, de grandes étagères avec des centaines de catalogues de très grands formats qui ont tous une centaine d'année. Ca sent bon l'encaustique.
D'un autre côté j'ai aussi testé la médiathèque du musée du Quai Branly. Installée au dernier étage du musée avec vue périphérique sur Paris, ultra-moderne, neuve, propre, avec des installations informatiques. Elle est vraiment sympa.
![]() |
Bibliothèque des Arts Décoratifs |
D'un autre côté j'ai aussi testé la médiathèque du musée du Quai Branly. Installée au dernier étage du musée avec vue périphérique sur Paris, ultra-moderne, neuve, propre, avec des installations informatiques. Elle est vraiment sympa.
![]() |
Musée du Quai Branly |
![]() |
Médiathèque du musée du Quai Branly |
Seul problème : le musée du quai branly, c'est vraiment loin de tout.
mardi 25 décembre 2012
Le syndrome de Stendhal
Je connaissais le syndrome de Stockholm mais je n'avais jusqu'ici jamais entendu parler du syndrome de Stendhal.
Extrait du guide vert Florence et la Toscane :
Extrait du guide vert Florence et la Toscane :
« Phénomène moins connu que le soleil caniculaire
d’été et les pluies parfois torrentielles du printemps et de l’automne dont on
sait plus ou moins se protéger, la beauté des œuvres d’art peut constituer
également un risque qu’il est bon de connaître avant de partir en Toscane.
Les psychiatres de l’hôpital de Florence reconnaissent en
effet l’existence d’un malaise profond ressenti par certains visiteurs face à
la concentration d’œuvres d’art et à la densité historique que dégagent les
lieux (107 cas d’hospitalisation de 1976 à 1987). Identifié sous le nom de syndrome de Stendhal, ce malaise se
manifeste en général chez des personnes fragiles âgées de 20 à 40 ans par des
troubles allant de la crise de panique ou de vertige à la sensation de
dépersonnalisation. Les médecins ont fait le rapprochement entre ces phénomènes
et un passage du Journal de Stendhal
dans lequel l’écrivain raconte qu’en découvrant dans l’église Santa Croce le
nombre de monuments funéraires à la gloire des grands noms de la culture
italienne, il dut sortir sur la place pour calmer l’émotion trop intense qu’il
ressentait… »
Santa Croce, église franciscaine, Florence |
J’ai visité hier soir Santa Croce et je n’irai pas jusqu’à dire
qu’elle peut provoquer à elle-seule ce trop-plein artistique ; en
revanche, la Galerie des Offices recèle à elle-seule tellement de chefs d’œuvre
sur chacun desquels on pourrait s’arrêter 10 mn que je comprends très bien ce
sentiment. Et c’est pareil au Bargello, à la Galleria dell’Accademia, au
Palazzo Pitti, dans la chapelle Brancacci, au couvent San Marco, à Santa Maria
Novella…
Souffrir au nom de l'art...
dimanche 23 décembre 2012
David
Les conservateurs de musée ne sont pas fermés puisque cette magnifique réinterprétation contemporaine du David, le seul et presque unique, se trouve dans une courette de la Galleria dell'Accademia, là où se trouve l'original.
Pourtant pour moi, y'a pas photo ! C'est fou comme en 500 ans on ne fait pas que des progrès... Bon allez, c'est marrant, c'est parodique, ça plait aux enfants, et ça rappelle qu'au Moyen-Âge, un certain nombre de statues de nos églises devaient avoir l'air aussi kitsch. Mais bon...
David, Michel-Ange, copie presqu'originale, 1501-1504 Florence, piazza della Signoria |
David, presque Michel-Ange, 2012 Florence, galleria dell'Accademia |
Pourtant pour moi, y'a pas photo ! C'est fou comme en 500 ans on ne fait pas que des progrès... Bon allez, c'est marrant, c'est parodique, ça plait aux enfants, et ça rappelle qu'au Moyen-Âge, un certain nombre de statues de nos églises devaient avoir l'air aussi kitsch. Mais bon...
jeudi 8 novembre 2012
Coup de gueule
Le Département des Arts de l'Islam a ouvert le 22 septembre et déjà, moins de 2 mois après l'ouverture, des objets sont partis pour une exposition au Louvre Lens.
Alors là je dis non ! Ca fait 4 ans que rien de la collection des arts de l'Islam n'a été montré au public et on nous enlève déjà des pièces. Non, non et non !
Alors là je dis non ! Ca fait 4 ans que rien de la collection des arts de l'Islam n'a été montré au public et on nous enlève déjà des pièces. Non, non et non !
lundi 5 novembre 2012
Connaissez-vous Jannic Durand ?
Non ? Moi non plus je ne connais pas Jannic Durand. Enfin, pas personnellement.
Mais en revanche je fais un bon usage de ses livres d'histoire de l'art sur l'art byzantin et l'art du Moyen Âge.
Jannic Durand est conservateur général, adjoint au directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre et a été prof à l'école il y a quelques années. Et ses livres sont juste un vrai bonheur pour apprendre et réviser, à tel point que leur contenu ressemble beaucoup, vraiment beaucoup à certains cours auxquels nous assistons. Certains se seraient-ils inspirés de son oeuvre ?
On va quand même avoir droit à un cours de technique d'orfèvrerie avec lui en mars : espérons qu'il soit à la hauteur de mon admiration actuelle.
En attendant, vous pouvez profiter de son art en allant visiter l'expo "Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle" qui a lieu au Louvre en ce moment ou en feuilletant le catalogue d'une expo qu'il a également organisée en 1992-1993 sur Byzance.
Bonne lecture ! Vous m'en direz des nouvelles.
Mais en revanche je fais un bon usage de ses livres d'histoire de l'art sur l'art byzantin et l'art du Moyen Âge.
Jannic Durand est conservateur général, adjoint au directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre et a été prof à l'école il y a quelques années. Et ses livres sont juste un vrai bonheur pour apprendre et réviser, à tel point que leur contenu ressemble beaucoup, vraiment beaucoup à certains cours auxquels nous assistons. Certains se seraient-ils inspirés de son oeuvre ?
On va quand même avoir droit à un cours de technique d'orfèvrerie avec lui en mars : espérons qu'il soit à la hauteur de mon admiration actuelle.
En attendant, vous pouvez profiter de son art en allant visiter l'expo "Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle" qui a lieu au Louvre en ce moment ou en feuilletant le catalogue d'une expo qu'il a également organisée en 1992-1993 sur Byzance.
Bonne lecture ! Vous m'en direz des nouvelles.
Inscription à :
Articles (Atom)