mardi 26 juin 2012

Bilan à un an

Allez, un an après la joie d'avoir réussi le test d'entrée, un an après avoir passé des heures à choisir une spécialité et un an après une multitude d'heures de cours, quel est le bilan de cette 1re année de premier cycle de l'EDL ?

D'abord, un sentiment de vraie satisfaction : c'était le bon choix. Je ne regrette qu'une chose, ne pas l'avoir fait plus tôt. En même temps je pense qu'il me fallait bien une année sabbatique pour réfléchir à mes priorités et choisir une nouvelle voie.
Les cours sont un vrai bonheur. Je m'attendais à des sujets passionants, mais je ne pensais pas que ce serait le cas dans certaines matières qui me sont a priori très culturellement étrangères : archéologie indienne, archéologie de la Chine, archéologie chrétienne. Et j'ai adoré ces matières ! Probablement grâce à des profs vraiment géniaux qui savent partager leur sujet et le présenter de manière abordable.
Les profs sont dans l'ensemble excellents dans leur domaine, même si certains mériteraient une petite formation pédagogique. Je voudrais particulièrement souligner mon prof de Cours de Synthèse en Peinture étrangère, Jérémie K., qui malheureusement nous quitte cette fin d'année, et qui a réussi à rendre abordable des artistes et des sujets tellement obscurs pour moi, comme "l'influence du Concile de Trente dans la peinture d'Annibale Carrache" ou "la sexualité du Christ". Je vais le regretter.
Côté élèves, là aussi, excellente surprise. J'avais un peu peur que l'intégration soit difficile avec la jeune majorité, mais tous sont extrêmement accueillants et surtout tellement matures. Je suis vraiment étonnée ; je ne me rappelle pas qu'on avait ce niveau de maturité quand j'ai quitté le lycée. Peut-être est-ce un signe que les adolescents sont de moins en moins des adolescents et de plus en plus vite des adultes. Dommage.
Dans les points positifs je ne peux pas oublier les résultats aux exams. La 1re année, et en particulier la session de mai, est réputée pour être un coupe-gorge, alors je suis ravie d'en sortir indemne.

Tout n'est pas absolument rose dans le monde des Bisounours néanmoins.
Du côté des améliorations possibles, un petit coup de pouce de l'administration pour donner des informations fiables ne serait pas un luxe. En clair, pour avoir une info sure, il vaut mieux la recouper entre l'administration, l'extranet, le forum des étudiants, le ouï-dire...
Pour ce qui est des cours, je dois reconnaître que je suis quand même restée hermétique à 2 matières : archéologie romaine et archéologie nationale. Les portraits romains où l'on reconnait les empereurs grâce à leur chevelure (pince à droite, fourche à gauche) et les tumulus de l'âge du bronze n'ont pas emporté mon enthousiasme.
Et puis les cours c'est bien, mais le par coeur, c'est moins fun. C'est la partie désagréable de l'apprentissage "à la EDL", même si c'est nécessaire. Dans un autre genre, l'exercice de la dissertation d'histoire de l'art est une épreuve en soi. Il faut arriver à conjuguer un plan intelligent, des connaissances précises, des exemples adéquats, un langage agréable, une grammaire indiscutable... en 3 heures.
Côté rythme, l'année a été chargée, surchargée, débordée, au point, je l'ai déjà dit, que j'ai plus travaillé que si j'avais eu un emploi, et que j'ai donc ironiquement visité moins d'expositions que je ne le faisais quand je travaillais. Il va falloir y remédier l'année prochaine avec une autre forme d'organisation, mais en même temps tous les étudiants sont d'accord pour dire que la 2e année est la pire de tout le 1er cycle. On en reparlera.
Pour finir une petite remarque pour tous les étudiants de l'EDL, et en particulier les plus jeunes. J'ai envie de leur dire : indignez-vous ! Ne vous laissez pas assomer par des profs qui profitent de leurs position pour vous asséner un rythme et du boulot par-dessus la tête. Vous aurez bien assez vite un patron qui le fera pendant 40 ans, alors utilisez votre pouvoir de contestation ; si vous ne le faites pas à 20 ans, vous ne le ferez jamais !

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