mardi 10 septembre 2013

S'y remettre

Normalement, si tout va bien - on croise les doigts, on prie tous les saints de la terre et même des cieux, on sort l'encens... - cette rentrée devrait être ma dernière rentrée de 1er cycle à l'EDL.
Alors comme chaque année on a droit au discours de rentrée du Directeur de l'école, de la Directrice des Etudes et de la Chef de la scolarité qui nous disent, en vrac :
- qu'on a été très bons aux exams en mai : + 15 % de réussite par rapport à l'année d'avant :-)
- que c'est aussi parce qu'il y avait beaucoup de redoublants qui n'avaient qu'un bloc d'épreuves à repasser :-(
- que les épreuves d'histoire des collections et de techniques de création sont importantes et qu'il faut vraiment les bosser. Oui, ça fait 3 ans que tu nous dis la même chose chef et ça fait 3 ans qu'on s'en fout !
- qu'il faut commencer à penser au 2e cycle et à un avenir professionnel.
- qu'il faut faire des stages.
- qu'il est bon de s'engager dans la vie associative.
- qu'il est utile de suivre l'actualité des arts et de la culture.
- ...
Bref, rien de nouveau sous le soleil.
Ca c'était de 14h45 à 16h00.

Et on enchaîne ensuite sur le cours d'art du XVIIe. Et là on a l'impression de replonger dans la piscine en plein soleil sans s'être mouillé la nuque. Douche froide avec un prof qui attaque direct sur une œuvre de Caravage sans aucun préambule. Ca fait tout drôle.

Petit Bacchus malade - Caravage - Rome, galerie Borghese

Et le pire c'est de rester assis et concentré pendant 3 h : j'ai mal aux fesses !!!

3 commentaires:

Zénaïde a dit…

Ne pas bosser l'histoire des collections : quelle débilité et quel manque d'intérêt évident pour des institutions que vous fréquentez très souvent et où vous serez peut être amenée à travailler. Connaitre comment un musée (ou généralement l'ensemble des musées) a été créé, quel était son premier statut et quelle fut sa collection initiale nous en apprend tellement sur le musée aujourd'hui. Et puis, en 3A, les questions seront bien plus contemporaines et permettront de s'interroger sur le monde muséal voir même culturel actuel. Et puis, avec une prof comme Françoise Mardrus, on ne peut QUE aimer cette matière.
Ensuite, bouder les techniques de création alors que cette année, le sujet d'histoire de l'art au concours de conservateurs était "Le bois", ... no comment.

Vous avez l'air d'être une bonne élève et vous négligez certaines matières : c'est bien dommage.

Dominique a dit…

Chère Zénaïde,
Vous semblez penser que tout le monde à l'EDL a comme objectif le concours de conservateur ou de travailler dans un musée. Je pense que c'est une vision bien partielle de la réalité.
Par ailleurs, pour ce qui concerne mon entourage, Françoise Mardrus ne semble pas bénéficier de la même aura que celle dont vous voulez la parer. Ces cours pourraient effectivement être extrêmement intéressants et utiles, mais ils se résument à un catalogue d'images et de dates fort peu utile mâtiné de formules ampoulées.
La débilité vous salue bien pour votre ouverture d'esprit sur les avis que les uns et les autres peuvent avoir vis à vis des matières enseignées à l'EDL ou de la manière dont elles sont enseignées.

Zénaide a dit…

Je ne voulais aucunement être désobligeante avec vous. Peut-être changerez-vous d'avis sur les cours de Mme Mardrus après avoir suivi ses cours de 3A, qui poussent davantage à la réflexion sur le monde actuel et la politique en matière de musée mais aussi de CULTURE en général. Quant à son style ampoulé, il s'agit de sa marque de fabrique et de tout le charme de ses cours.
Je n'ai pas dit que tout le monde veut passer le concours de conservateur (moi même, je ne m'y destine pas, et ayant fait l'EDL avant vous, je ne le sais que trop bien) ; seulement, l'exemple que j'ai avancé pour le bois montre qu'il est toujours bon de ne pas mettre de côté la technique de création, certes pas toujours exaltante mais qui est essentielle pour comprendre comment est née l'œuvre d'art que vous admirez aujourd'hui.
Je ne sais pas à quel métier vous vous destinez, mais je trouve dommage (et non pas débile, si le mot heurte votre sensibilité) que vous ne pouviez vous intéresser à la nature même de notre patrimoine : comment tout a commencé, que ce soit pour l'œuvre ou pour l'institution qui l'accueil. Bien à vous